1958 1ère OMEGA JUMBO SEAMASTER AU MÉDAILLON CHEVAL MARIN Cal 30T4 ACIER

Description

HISTORIQUE DE LA MANUFACTURE

Le nom Omega et sa marque étaient protégés dès le 10 mars 1894 et enregistrés le lendemain. Cette marque, qui est facile à lire et également facile à prononcer dans la plupart des grandes langues dans le monde, a supplanté petit à petit les autres marques créées par la famille Brandt telles que « Louis Brandt », « Gurzelen », ou Labrador. Les premières montres-poignet de la société ont été fabriquées au début du siècle . Ces mécanismes d’horlogerie avaient habituellement des boîtiers scellés en argent, des mouvements 12-lignes et des passants ajustables pour leur bracelet en cuir . Les soldats de la première guerre mondiale avaient besoin de montres-bracelets avec des grilles de protection en métal sur le verre renforcé . La couronne de remontoir était soit sur la gauche soit sur la droite . La plupart de ces montres avaient de grands chiffres lumineux et de grosses aiguilles revêtues de métal lumineux. Louis Brandt et Frères SA (LBF) a vendu ses premières montres bracelets avec des mouvements à sonnerie minutes en 1892. Des posters lithographiés portant le nom des concessionnaires prouvent que la marque produisait déjà et promouvait des montres bracelets en 1910. Si un collectionneur devait tomber sur un de ces rares posters, il ou elle devrait absolument l’acheter!! Omega a d’abord commencé par participer à des compétitions de chronométrage vers la fin des années 1920 . Les montres de la société ont gagné la première place dans une compétition à Nueunburg et Omega fut de la même manière victorieux à Kew-Teddington où la société a battu tous les records de précision en 1930 . Omega fit la même chose de 1932 à 1934 et quasiment sans interruption de 1941 à 1967 . Les gagnantes étaient des montres-bracelets avec de grands calibres de la plus belle qualité . Elles portaient 23 rubis . Les ingénieurs d’Omega travaillaient déjà sur le concept de montres bracelets étanches à l’époque . Quelques rares spécimens de la célèbre « montre marine » peuvent encore se trouver en bon état aujourd’hui . Cette montre rectangulaire avec son double boîtier étonnait les experts, comme le fit la première montre sport d’Omega, étanche à 135 mètres, la montre marine n’était pas aussi adaptée pour les plongées profondes que les montres étanches actuelles, mais néanmoins, le fait qu’Omega fût le premier à en produire une dans les années 30 fut un pas très important . Ici aussi les spécialiste d’Omega avaient déjà reconnu quels seraient les détails importants pour les montres-bracelets utilitaires à venir. Il en va de même pour les premiers chronographes. Pour ainsi dire : si vous avez la chance d’en voir une, achetez-la ! Et si vous en avez déjà une, gardez-la !

POURQUOI DES CATEGORIES ???

En 1967 la firme Omega décide de renforcer et de développer la marque en assurant une exploitation plus efficaces de ses débouchés existant et futur. A l’ exception de la haute joaillerie, tous les modèles sont répartis en quatre groupes homogènes fondés essentiellement sur les besoins des différentes catégories de consommateurs :

– Constellation : luxe

– Seamaster : sport

– De Ville : mode

-Genève : qualité standard Omega

GROUPE “SEAMASTER “LE CHEVAL MARIN !

Le groupe Seamaster, depuis sa date de création en 1948, correspond au concept général du sport. Il réunit les modèles robustes, à étanchéité renforcée, véritablement sportifs par leur aspect et leurs fonctions. Situés dans la gamme des prix moyens ou supérieurs (de nos jours, une Seamaster simple acier, neuve, coûte au minimum 2000 euros), ces modèles s’adressent aux personnes dont les activités professionnelles ou de loisirs exigent une montre solide et bien protégée.

Depuis leur lancement en 1948, les Seamaster sont connues dans le monde entier pour leur solidité et leur fiabilité. Elles sont nées des expériences accumulées durant la Seconde Guerre mondiale avec les montres livrées à la Royal Air Force. Celles-ci exigeaient en effet des pièces aux qualités exceptionnelles : étanchéité parfaite, contrôle par immersion durant 72 heures sous des pressions différentes et à des températures variables, réglage de haute précision, interchangeabilité parfaite de tous les organes et robustesse à toute épreuve. Plus de 26000 pièces étanches Omega seront portées par ses équipages sans aucune réclamation ne soit formulée. L’Omega Seamaster est ainsi devenu la version civile de la montre la plus appréciée par l’aviation militaire. Construite de manière à résister aux exigences de tous les sports à n’importe quelle altitude, elle est munie d’une glace « armée » (munie d’une bague de tension en acier) incassable, dont l’ajustage au dixième de mm permet d’éviter toute déformation, quelles que soient les conditions climatiques. Son mouvement automatique ou à remontage manuel – en variantes standard et chronomètre certifié – est réputé dans le monde entier pour sa remarquable précision.

DESCRIPTION et SOUS LE CAPOT

Boîtier : Très beau modèle datant de 1958, en acier massif inoxydable polis brillant avec fond vissé. Boite 2 pièces référence 2329-1 SC, lunette biseautée, boîtier à longues anses facettées, ses cornes lyres enveloppantes lapidées permettent une solidité et une sécurité incomparable pour le bracelet. La couronne de remontoir est d’origine, signée du logo de la marque. Fond signé Omega des deux côtés, observez la superbe gravure du cheval marin en relief qui a été  introduit l’année de la fabrication de cette montre (un historique de ce médaillon se trouve à la fin de cette description).

Dimensions : largeur hors remontoir 35,5 mm, longueur 43 mm à l’extrémité des anses et 11 mm d’épaisseur verre compris. Ce modèle est surnommé « Jumbo » par les collectionneurs et amateurs en raison de son diamètre surdimensionné pour l’époque. Modèle pour homme en 1958 mais aujourd’hui elle conviendra aux amatrices recherchant l’authenticité, l’exception et l’incomparable.

Verre : Neuf (remplacé lors de ma révision complète), plexi, bagué, bombé.

Cadran : gris, uniformément vieilli par le temps, ce qui lui donne ce coté vintage que nous, les amateurs de montres anciennes adorons. Son léger arrondi à l’extrémité du cadran, ses fins index rivés ainsi que le logo Oméga lapidés en acier, ses aiguilles « dauphines » en acier et sa fine trotteuse centrale en acier bleui typique des Seamaster des années 50, font de ce cadran une pièce d’exception.

Mouvement : Depuis la date de création du premier calibre 30 (1939), lorsqu’ un horloger voit rentrer ce mouvement dans son atelier, il a toujours la même réflexion : « Si toutes les montres étaient animées par le calibre 30, notre métier n’ existerait plus ». Par sa fiabilité exceptionnelle, ses performances de réglage, sa robustesse et sa facilité d’ entretien, ce calibre légendaire va marquer l’ histoire industrielle horlogère durant un quart de siècle, soit de 1939 à 1963. En chronométrie, il fera parler de lui jusqu’ en 1967 pour avoir quasiment régné en maître absolu depuis le début de sa fabrication. Le 30 mm, peut-être le plus fameux de tous les calibres-bracelets à remontage manuel du monde … Créé en 1939 par Henri Kneuss (sous la direction d’Henri Gerber). Preuve de ses qualités, son premier grand client sera rien moins que l’armée Britannique, qui le commandera en masse durant la seconde guerre mondiale (11000 pièces au total) pour équiper ses troupes de terre et de mer, ainsi que les pilotes de la Royal Air Force.

Mouvement mécanique à remontage manuel tournant à 18000 alternances/heures. Calibre 284 30 SC T4 PC AM (quatrième version du calibre 30, modifié en 1955) N°16278443, qui m’a permis de dater cette montre de 1958. Protégée par 17 rubis, un balancier muni d’un spiral Breguet en acier bleui avec antichoc et antimagnétique,

Il est bien entendu en parfait état de fonctionnement, révisé, contrôlé et réglé par mes soins. Notez que ce sont des frais que vous n’aurez pas à faire sachant qu’une révision complète pour ce genre de montre coûte autour de 200 € chez un horloger “raisonnable” comme moi, chez Oméga comptez plus du double pour le même travail sans parler du délai.

Bracelet : neuf, en cuir de veau véritable, cousu, de couleur noire, 18 mmm au niveau de la montre et 16 mm au niveau de la boucle, pour un poignet maximum de 21 cm.

Observations et points forts : Cette Seamaster est en parfait état de fonctionnement, révision complète effectuée et donc garantie 2 ans. Un des mouvements les plus fiables de sa génération toutes marques confondues, certainement le plus apprécié des horlogers qui débordent d’enthousiasme lorsqu’on doit le restaurer. Facile d’entretien, il a équipé de nombreuses Oméga pendant plusieurs décennies. Cette Seamaster est un garde temps à avoir dans sa collection et à porter tous les jours, c’est un Modèle mythique d’un design et d’une élégance incontestable, qui prend de la valeur comme Rolex chaque année,

HISTOIRE DU MÉDAILLON SEAMASTER, L’HIPPOCAMPE :

Sur l’arrière vous trouverez la gravure “en relief” du médaillon « Cheval Marin » des Seamaster. Le cheval marin, symbolisant l’étanchéité chez Oméga, est apparu en tant que médaillon sur les fonds des Seamaster en 1958, soit 10 ans après le lancement de la gamme. Le premier modèle concerné portait la référence 2975 et mesurait 19 mm de diamètre. Il sera rapidement remplacé l’année suivante par le 2846, le 2848 avec un plus petit format (14 mm comme celui du modèle décrit et présenté aujourd’hui) et enfin tout le reste de la gamme Seamaster. Cependant, l’hippocampe était déjà utilisé en 1957 pour la Seamaster 300 et la speed CK2998. Il ne s’agissait pas de médaillon, mais d’une légère gravure chimique sur le fond.

L’hippocampe utilisé par Oméga s’inspire des chevaux qui tiraient le char de Poseidon. L’histoire veut que c’est à Venise que le décorateur Jean-Pierre Borle a eu l’idée d’utiliser ce symbole en voyant un de ces chevaux marins dessiné sur une gondole. Jean-Pierre Borle est aussi à l’origine du médaillon Constellation avec la coupole sous les huit étoiles.

Les informations de la description (et la photo d’une page) sont prises dans l’indispensable ouvrage de 831 pages “OMEGA Voyage à travers le temps”