ANNÉES 50 ULTRA RARE CHRONO CALIBRE VALJOUX 77 POUR HERMÈS RÉVISÉ GARANTI 2 ANS

Description

HERMES, LA RACINE ET LES AILES

Né en 1801 à Créfeld en Allemagne où sa famille dut s’exiler en raison de sa foi protestante, Thierry HERMES gagne Paris vers 1828 et y ouvre en 1837 sa manufacture de sellier-harnacheur, rue Basse-du-Rempart, dans le quartier animé de la Madeleine. A la suite des transformations de Paris menées par le Baron Haussmann, la Maison Hermès s’installe vers 1880 au 24 Faubourg Saint Honoré, se rapprochant d’une clientèle fortunée dont les équipages luxueux se croisent sur les Champs-Elysées. Charles-Emile HERMES a pris la succession de son père disparu en 1878. Emile-Maurice, devenu en 1902 l’associé de son frère Adolphe, développe les activités d’exportation et les contacts avec les grands carrossiers dont l’activité s’étend déjà à l’automobile. Les frères emploient 70 à 80 ouvriers et comptent une prestigieuse clientèle cosmopolite, réunissant rois de Roumanie, d’Espagne, empereurs du Japon, de Russie, d’Anam, présidents de la République Française, du Pérou, des Philippines, grands noms de la finance, de l’industrie, de la politique.

Rachetant les parts de son frère en 1922. Emile-Maurice étend avec succès la griffe du sellier à la maroquinerie « cousu sellier », ajoutant à ses activités traditionnelles les ceintures, les gants, la couture, les bijoux et les bracelets-montres, les nécessaires de voyage et accessoires pour le sport et pour l’automobile…

En 1992, les ateliers de cuir et les bureaux de création trouvent place pour leur expansion nouvelle dans un grand édifice de verre à l’architecture moderne à Pantin, près de Paris : Pégase y déploie ses ailes, symbolisant la volonté d’Hermès de bondir plus haut en prenant appui sur les réalités essentielles de ses matières et de ses métiers fondateurs. Avec ardeur, Hermès entend grandir sans perdre son âme.

HERMES ET L’HORLOGERIE, LA VOLONTÉ DE CRÉÉR DES OBJETS FAITS POUR DURER

En 1912 Jacqueline Hermès, fille d’Emile Hermès, arbore au poignet une montre de poche pour laquelle Hermès avait réalisé un bracelet, objet qui illustre l’intérêt précoce de la famille pour les montres-bracelets. Entre l’art du sellier et celui de l’horloger, les liens sont étroits: amour du métier, culte de la patience, respect des gestes ancestraux, volonté de créer des objets faits pour durer. Ces affinités ont amené Hermès à signer dès les années 1920 ses premiers bracelets de montres, puis à créer ses propres garde-temps avec les plus grandes manufactures. Il faudra attendre les années 1920 pour voir l’entreprise française de produits de luxe s’orienter vers le secteur de l’horlogerie. Cette maison du luxe à la française garde cependant un pied dans le domaine en ouvrant une boutique en 1928 dans laquelle elle propose des marques comme Rolex, Universal Genève ou encore Jaeger-LeCoultre. Le sellier à la boîte orange réalise même un tour de force en négociant l’apposition de son nom sur les modèles vendus dans sa boutique du 24 Rue du Faubourg Saint-Honoré. C’est le modèle Ermeto, réalisé par la manufacture suisse Movado, qui sera le premier à arborer un gainage en cuir réalisé par Hermès. Dans les années 30 la marque fabrique des montres mécaniques de sport, montres-broches, pendules et pendulettes. Bien entendu ces gardes temps sont fabriqués grace aux collaborations régulières avec les manufactures Jaeger LeCoultre, Universal Genève et Vacheron & Constantin etc. Vers 1935 une montre de poche est commandée par le roi Carol II de Roumanie avec des armoiries de la famille gravées sur le boîtier. Dans les années 40 Hermès est Universal Genève collaborent pour la fabrication de plusieurs modèles de chronographes. En 1945 c’est une montre-ceinture pour le roi Umberto II d’Italie, en or jaune produit par la manufacture Tavannes, proposé par Hermès à ses clients golfeurs depuis 1928. Dans les années 1950-60 de nombreuses nouvelles montres-bracelets en acier, or ou plaqué or pour hommes et en or serti pour dames sont produites. Le modèle Footing, dit aussi « Étrier », équipé d’un mouvement Jaeger LeCoultre 840 connaît un succès incroyable, aujourd’hui très recherché. Les années 1970 à 1975 voient la naissance de la Kelly, montre à quartz directement inspirée du cadenas du célèbre sac Hermès.

LE CHRONOGRAPHE

La vie moderne dans ses trépidantes manifestations, ne se contente plus de la minute ou de la seconde, elle dissèque l’unité de temps pour pouvoir apprécier les infimes durées dont elle a besoin. Il est important donc de mesurer les durées avec une rigueur plus accentuée, et vous qui portez à votre bras une montre chronographe, savez-vous toute la somme d’ingéniosité qu’a dû déployer une pléiade de chercheurs et d’horlogers pour adapter à un mouvement, ces mécanismes subtils prêts à obéir à vos réactions dans la fraction de seconde ??? Dociles, les aiguilles se mettent en marche, elles compteront pour vous les minutes et les heures et s’arrêteront à l’instant choisi : leurs positions mêmes définiront la durée que vous avez voulu évaluer.

NE PAS CONFONDRE CHRONOGRAPHE ET CHRONOMÈTRE :

Le chronographe est un appareil horaire, dans le cas particulier une montre, possédant une aiguille placée au centre du mouvement. Cette aiguille, nommée « trotteuse », peut être à volonté : mise en marche, arrêtée, puis ramenée au point de départ. Ces différentes « fonctions » sont opérées au moyen d’un mécanisme dit « de chronographe ». On confond assez souvent les termes de chronographe et de chronomètre (cependant un chronographe peut être aussi chronomètre, vous comprendrez …). Un chronomètre est une montre qui, observée dans différentes positions et à des températures diverses, donne des résultats de réglage suffisants pour obtenir un certificat officiel de marche (certificat de chronométrie en général délivré par le COSC : Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres).

Moralité, faites moi confiance… Ce chrono Hermès est un chronographe.

DESCRIPTION ET CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Boîtier : Modèle produit dans les années 50 à 60. Un design très sobre, en métal plaqué or avec le fond en acier inoxydable poli brillant, des poussoirs rectangle typique de cette période.

Dimensions : largeur hors remontoir 33,6 mm, 42 mm de long à l’extrémité des anses et 11,4 mm d’épaisseur verre compris, modèle homme dans les années 50 mais conviendra aux amatrices recherchant l’authenticité et le vintage (voir la photo au poignet d’un homme et d’une femme).

Verre : minéral (en verre), bombé, d’époque.

Cadran : 2 tons, dans un superbe état, les inscriptions tachymétriques sont sur une partie du cadran plus sombre que le centre où se trouve les deux compteurs, celui du compteur minute (sur 30 min) après le départ du chrono à midi et celui de la trotteuse permanente à 6 H. la pureté et l’efficacité en font ses points forts, aisément lisible, avec les aiguilles heure et minute type « modern » qui sont vraiment hors du commun. Remarquez les aiguilles du chrono (trotteuse et compteur), elles sont en acier bleui alors que les aiguilles de l’heure sont dorées, on constate les finitions subtiles.

Mouvement : le cœur de ce garde temps se situe dans son mouvement qui est d’une grande qualité, si la maison Hermès l’a choisi ce n’est pas pour rien, il s’agit d’une grande Fabrique… Contraction de « Vallée de Joux », le nom Valjoux fait référence au lieu géographique situé dans le Jura vaudois, il y a deux frères, John et Charles Reymond, fils de Henri Reymond habitant Les Bioux. Dès 1929, il est adopté comme raison sociale par John Reymond et ses fils. Fondée en 1901 déjà, l’entreprise est spécialisée dès le début dans la fabrication de chronographes et de compteurs de sport,Ils ont développé et fabriqué différents calibre de montres de poche, montres bracelets. En 1914 Reymond Frère lance la calibre 22, un chronographe-compteur et en 1916 c’est le tour du calibre 23. Au début des années 40, Valjoux a acquis la confiance de nombreuses grandes marques et livre des sociétés telles que Rolex, Patek Philippe, Audemars Piguet, Vacheron Constantin. En 1944, la majorité du capital-action de l’entreprise est détenue par la holding Ebauches SA. Dès 1965, la fabrique d’ébauches Valjoux devient une entité affiliée à la holding, suite au rachat des parts restantes, puis est absorbée par ETA Manufacture Horlogère.

Motorisé par un mouvement Valjoux 77, créé en 1946, mécanique à remontage manuel, protégé par 17 rubis, réalisant 18000 alternances par heures, régulé par un balancier monté d’un spiral Bréguet en acier bleui. Mouvement sur lequel je n’ai pas grand chose à dire mis à part qu’il est très fiable et précis. Révisé et contrôlé par mes soins il est en parfait état de fonctionnement. Notez que ce sont des frais que vous n’aurez pas à faire sachant qu’une révision complète pour ce genre de montre coûte autour de 240 € chez un horloger « raisonnable » comme moi.

Bracelet : neuf, en cuir de veau véritable, de couleur marron « gold », renforcé par une couture blanche, 17 mm de large coté montre et 16 mm coté boucle, pour une grandeur maximale de poignet de 20 cm.

Observations : Amis collectionneurs, il est temps de se pencher sur ce rare garde temps avant que la fièvre inflationniste le rende intouchable lui aussi ! Voici un modèle particulièrement intéressant par son état remarquablement bien conservé, son mouvement d’une fiabilité exemplaire pour l’époque et pour son ensemble, un design sobre et élégant.