RARE LIP ELECTRONIC DAUPHINE SQUELETTE AUTHENTIQUE D’ÉPOQUE ANNÉES 60 SUPER ÉTAT

400.00 

Contactez-nous

Description

HISTORIQUE DE LA MANUFACTURE

 « Ecrire (…) est toujours un exercice périlleux surtout quand il s’agit de son propre père et Fred Lip était mon père.C’était un homme hors du commun, un original, un visionnaire. Son comportement pour le moins inhabituel et son caractère tranché lui ont attiré de solides inimitiés et beaucoup d’incompréhensions mais ils lui ont aussi acquis des amitiés profondes et assuré la fidélité de bon nombre de gens de toutes sortes, employés, artistes, scientifiques, alpinistes, industriels et même hommes politiques. Comme tous les hommes, il avait des défauts et a fait des erreurs mais, comme peu d’hommes, il a réussi des choses extraordinaires et a eu des passions dévorantes. Parmi toutes ses passions, en dehors de celle, dévorante qu’il me vouait à moi sa fille unique, il y a eu la montagne et les voitures rapides et, surtout, celle qu’il a toujours entretenue pour la société Lip, cette société qu’il a retrouvée ruinée au lendemain de la guerre. Pourtant, contre vents et marées, grâce à son travail, son courage et son imagination, il a réussi à en faire une grande société, connue et reconnue dans le monde entier, un symbole et un modèle de ce qu’aurait dû être une société horlogère. Il en a fait la société à qui l’horlogerie doit tant de choses qui semblent aujourd’hui, banales. Qui se souvient que la première chaine de montage automatisée pour l’horlogerie, c’est lui ? Qui se souvient que la première montre-bracelet électrique, c’est encore lui ? Qui se souvient encore que c’est à Lip qu’on doit la première et sans doute la seule minuterie mécanique programmable pour satellite construite pour l’ESA ? Qui se souvient aussi qu’en 1929, Fred Lip était recordman du monde de vitesse à moto sur 5 & 10 km et 5 & 10 miles ? Sans doute plus personne ! Hélas, ce qu’on a appelé les évènements Lip et tout ce qui les a accompagnés, non seulement ont détruit la société qui portait son nom mais ont également laissé de lui une image qui ne correspond ni à la réalité de la société ni à la vérité de l’homme qu’il était.Etait-il, malgré ses erreurs, le dernier survivant de la race des industriels créateurs et pionniers tels qu’on en voyait tant au XIXè siecle ou un de ces visionnaires qui ont préparé le passage au XXIè siècle ? Nul ne peut le dire (…) ». Muriel Lip-Vidal

Depuis 1867, la célèbre marque LIP s’est imposée comme la digne représentante de la grande tradition horlogère française. Maîtrise du temps, savoir-faire, innovation, séduction et qualité de fabrication sont depuis toujours les lettres de noblesse de cette marque de renommée internationale. Inscrites au Patrimoine Industriel de la France, les montres LIP ont construit leur réputation grâce au soutien de personnalités célèbres (Sir Winston Churchill, le Général de Gaulle, ou encore Bill Clinton) et aux évènements auxquels elle fut associée.

Aujourd’hui, les lignes élégantes et raffinées des collections LIP connaissent toujours plus de succès. En s’appuyant sur une très forte identité avec son célèbre logo, sur des finitions contrastées, des matériaux de qualité, ces montres vous donnent le meilleur de la marque LIP.

 
Toujours sous l’impulsion de Fred Lip, avec les recherches entreprises dès 1946, Lip lance la première montre électrique mondiale, baptisée « électronic ». Elle est présentée le 19 mars 1952. Elle sera commercialisée en décembre 1958. En 1966 Lip expose au salon de Bâle la première montre dame électrique du monde.

LA MONTRE DES PRÉSIDENTS

Ce modèle est devenu particulièrement célèbre grâce à une photo du général De Gaulle en compagnie du Général Eisenhower marchand et regardant tous les deux l’heure à leurs poignets. De Gaulle portait cette fameuse montre offerte auparavant par Fred Lip lors d’une visite dans les usines de Palente.Certains de ces modèles ont été offerts à de grand chefs d’Etat et portés par eux-mêmes, à l’exemple de Bill Clinton, ancien président des Etats Unis qui se félicita publiquement dans une interview à « Newsweek » de porter la même Lip que le Général De Gaulle.

L’AVENTURE ÉLECTRIQUE, FRED LIP LE PRÉCURSEUR !

 

Il a confié en 1946 à son directeur technique Jean-Georges Laviolette, aidé de Paul Dargier de Saint-Vaulry jusqu’en 1955 puis de Jean Pommier, le soin de mener les recherches dans le domaine électrique, en collaboration avec la société américaine Elgin Watch Co. Ces recherches aboutissent à la présentation le 19 mars 1952 de la première montre électrique du monde (avec un calibre R 27), dont une version plus aboutie sera commercialisée à partir de 1958 (dans la foulée, le premier prototype de montre à quartz sera présenté en 1968, donnant naissance en 1975 à la première montre à quartz française de série).

LE R148 et R 184 :

Succédant en 1962 au R 27, trop coûteux et trop volumineux avec ses deux piles, le R 148 est un mouvement électromécanique conçu en deux ans par une équipe dirigée par Jean Georges Laviolette (qui le brevette pour Lip) et réunissant un ingénieur chronométrie (Jean Pommier), un dessinateur (Roland Guerber) et deux prototypistes mécaniciens (Jean Tortey et Jean Ubbiali). Il est remplacé à partir de 1967 par le R 184 (un R 148 muni d’un dateur), entré en production en 1964.

Ce mouvement électromécanique utilise une ébauche au calibre 11 1/2 lignes (26 mm), d’une hauteur maximum de 5,8 mm. Doté d’une seconde au centre directe, il bat avec une fréquence de 18 000 alternances/heure (2,5 Hz) et comporte deux amortisseurs de chocs Incabloc et 13 rubis synthétiques (leur nombre est indiqué avec la mention “unadjusted” qui permettait, dans le cas d’une exportation aux USA, une taxation réduite, plus faible que celle d’un chronomètre). Il est marqué R 148 dont il semble correspondre à la 3e évolution : laiton spécial horlogerie, diode rouge, pile tenue par une patte coudée fixée à l’aide d’une seule vis ; par sa platine circulaire dénuée d’échancrures. ; il ressemble aussi au R 184, qui est le même mouvement (parfois appelé Datolip) doté d’un calendrier à guichet (même diamètre mais hauteur de 6,75 mm). Son principe de fonctionnement : la pile (1,5 V) fournit l’énergie électrique à une bobine qui transmet au balancier les impulsions magnétiques d’entretien, “à la manière d’un électro-aimant dont l’armature mobile serait le balancier et l’armature fixe le stator”. Le balancier (avec spiral en élinvar) est donc à la fois moteur et régulateur. Une seule impulsion étant transmise par oscillation (soit une toutes les deux alternances), le fonctionnement est similaire à celui d’un mouvement mécanique à échappement à coup perdu.

Les prix proposés à cette époque en faisaient une montre de luxe :

Modèles en or 1600 puis 1880 fr soit 2300 euros aujourd’hui

Modèles en acier : 600 puis 650 fr soit 800 euros aujourd’hui

On peut imaginer son porteur, riche PDG français, descendre de sa Citroën DS 19 noire, LIP electronic au poignet, pour embarquer sur le France ou dans une Caravelle en direction de l’Amérique.  Une sorte de vitrine technologique faisant la fierté de notre pays.

Certes ce calibre n’est pas esthétiquement beau, il n’a pas de belles décorations, cependant, c’est une pièce importante du patrimoine horloger français et même mondial qu’il faut conserver et apprécier.

S’il fallait lui trouver un équivalent aujourd’hui, je pense que le calibre SpringDrive de Seiko serait un bon candidat.

DAUPHINE, ÉLECTRONIC ET SQUELETTE, 3 SUJETS RÉUNIS  QUI EN FONT UN MODÈLE TRÈS RARE
 
Boîtier : Pour dynamiser encore plus le marché et augmenter sa clientèle, le service commerciale de Lip lance en 1957 une sous-marque « Dauphine » afin de présenter un produit de milieu de gamme. C’est un clin d’oeil à la réussite de la voiture produite par Renault. Ces montres (comme plus de la moitié des Lip) sont équipées des mouvement non Lip. Alors Lip décide en 1959, vu le succès de cette collection, d’y accoler son nom. Ainsi, et seulement à partir de cette date, il apparait “LIP Dauphine” sur les cadrans, ce qui n’était pas le cas précédemment.
Celle proposé aujourd’hui date du milieu des années 60. Le boîtier est en métal chromé, de forme tonneau, poli brillant brillant. Notez que la couronne de remontoir d’époque est signée LIP (voir photo), ce qui est plutôt rare pour une Lip.
Dimensions : largeur hors remontoir 34 mm, 41 mm à l’extrémité des anses et 13 mm d’épaisseur verre compris, modèle pour homme.

Verres (des 2 cotés) : bombés, plexis, parfaits sans choc ni rayure.

Cadran : Observez le superbe état du cadran pour une “vieille” de presque 60 ans, avec ses fin index et chiffres Arabes, ses fines aiguilles “bâtons” noires pour une parfaite et rapide lecture de l’heure. Notez la queue de la trotteuse en forme d’éclair qui caractérise les modèles Lip électroniques, elle est auto compensée, ce qui permet de diminuer l’énergie dépensée par cette montre.

Bracelet : En cuir véritable d’époque, de vouleur marron foncé, neuf, 18 mm au niveau des anses de la montre, pour un poignet maximum de 19 cm.

Mouvement : Mouvement électronique calibre LIP R148M, 13 rubis, antichocs, 18000 alt /heures. Révisé par mes soins, il est en parfait état de fonctionnement. Notez que ce sont des frais que vous n’aurez pas à faire sachant qu’une révision complète pour ce genre de montre coûte autour de 160 € chez un horloger “raisonnable” comme moi.

Observations : Fred Lip écrit en 1963 à propos de ce calibre : « Concevoir une montre d’ un mouvement particulier, passer des années à la mettre au point, se retenir de la lancer sur le marché jusqu’au jour où elle est exactement ce qu’on a voulu qu’elle soit, c’est passionnant ».

Dans les années 60, ce calibre reflète ce qui se faisait de mieux technologiquement parlant en horlogerie de poignet. Ce mouvement est visible par le fond transparent, Lip fut un des premiers à proposé des mouvements visibles avec ce type de fond “squelette” pour en admirer le fonctionnement et l’incroyable innovation technique de l’époque.